Le comité de parents de la CSEM profondément déçu de la décision de transférer trois écoles au réseau scolaire francophone
MONTRÉAL, le 11 juin 2019 – Le comité de parents de la Commission scolaire English-Montréal (CPCSEM) exprime sa très grande déception face à la décision du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, d’enclencher le processus visant le transfert de trois écoles de la Commission scolaire English-Montréal (CSEM) à la Commission scolaire de la Pointe-de-l'Île (CSPI). « Si ces transferts sont entérinés par le Conseil des ministres à Québec au cours des prochains jours, nous allons perdre des communautés scolaires qui existent depuis des décennies », a déclaré Joseph Bondi, président du CPCSEM. « Les écoles sont au coeur de l’engagement communautaire pour les anglophones. Si nous perdons le contrôle de nos écoles, nous assisterons à une érosion encore plus marquée de la communauté anglophone au sein du territoire touché », a-t-il renchéri. Le comité de parents est non seulement perturbé par le sort de ces trois écoles, mais il craint aussi d’autres transferts au cours des prochaines années puisqu’il n’y a manifestement pas assez d’écoles pour desservir la population croissante d’enfants et d’adolescents sur l’île de Montréal.
Le comité de parents exhorte donc encore une fois le ministre Roberge à examiner attentivement les scénarios de cohabitation que la CSEM a proposés à la CSPI. À plus longue échéance, nous prions le gouvernement caquiste d’élaborer des plans à court, moyen et long terme pour éviter de soutirer d’autres écoles à la communauté anglophone. « La perte de nos écoles mettra notre langue en péril », a affirmé M. Bondi. « À l’instar des minorités francophones du Canada qui souhaitent protéger leur langue, nous, les minorités anglophones du Québec, voulons préserver la nôtre ».
En outre, le comité de parents est préoccupé par l’inquiétude des parents directement touchés et souhaite donc être impliqué dans le processus de transfert de ces trois écoles, le cas échéant, afin de les épauler. « Les parents sont dévastés et anxieux », souligne M. Bondi. « Ils ont arrêté leur choix sur ces écoles pour une raison et nombre d’entre eux ont tissé des liens serrés avec leur communauté scolaire. Ils ignorent quelle école fréquenteront leurs enfants l’an prochain, et chez certains élèves le changement suscite de grandes inquiétudes. Cette décision est extrêmement décevante. »